Frédéric Naud

Sculpteur Français Contemporain

L’ingénierie humaine n’est qu’un processus organique naturel.

L’égalité citoyenne dans le capitalisme est-elle possible ?

Illustration de l'article sur l'égalité des hommes face au système capitalisme

Pourquoi un ouvrier qui reçoit une somme d’argent sans travailler, serait-il plus fainéant qu’un milliardaire qui reçoit une somme d’argent sans travailler ?

Si cela arrivait, ils deviendraient tous deux, de vrais Hommes libres.
Et plus, l’un esclave de l’autre.

Liberté, égalité, fraternité.

Le revenu universel, contrairement aux idées reçues, est une idée de libération des travailleurs et d’une revalorisation de la valeur du travail. L’Homme aime travailler, mais pas comme un esclave et pas à en mourir. Si une Personne gagne déjà sa vie sans rien faire, elle choisira de faire ce qu’il lui plaît, pour elle-même, pour les autres, pour l’environnement ou pour une entreprise. L’Homme qui choisit de réaliser une tâche de son plein gré, la fait de manière plus efficace.

Personne n’aime rester à rien faire de la journée. Beaucoup de gens rêvent de faire plein de choses. Toutes ces choses sont des actions et des sources potentielles de revenus complémentaires. Et même si certains arriveraient à rester à rien faire. Rester à rien faire demande de posséder des choses, donc de consommer quand même.

Ce sera à l’entreprise d’attirer les salariés, et de revaloriser le travail en son sein. L’entreprise ne sera plus en compétition pour vendre à outrance, mais plutôt améliorer ses conditions de travail et garder ses salariés, pour produire ses biens et services. L’entrepreneuriat ne sera plus un risque d’échec mais une opportunité de vivre de sa passion.

Même l’irrationnel et l’absurde sera rentable.

Pourquoi ? Car la valeur immuable et universelle de l’Homme moderne c’est la consommation. Après « l’homo sapience », l’homme est devenu « l’homo consumerus ». L’Homme pourra consommer ce qui lui donne envie, et faire vivre l’autre par cette acte. C’est là que se finance le salaire universel.

L’idée de salaire universel est une idée qui émergera du capitalisme lui-même. Car il va devenir important pour financer toujours plus un système basé sur la dette, d’augmenter le nombre potentiel de consommateur. Si beaucoup de métiers se robotisent et s’automatisent, il y aura de moins en moins de place pour les salariés. La notion d’être utile en travaillant va s’effondrer. Mais il restera toujours le besoin de vendre ce que l’on produit à quelqu’un. Alors il deviendra évident pour les entreprises, que tout le monde doit pouvoir consommer, le SDF, les enfants, voire même les animaux de compagnie.

Pour cela, si le rapport travail / salaire est brisé, il devient plus simple de proposer un revenu qui permettra à l’ensemble du vivant de consommer. C’est l’aboutissement de la pensée capitaliste actuelle.

Le pouvoir d’achat deviendra une ressource économique renouvelable.
Car si même le plus pauvre peut acheter des biens et services, alors l’argent circulera et on ouvrira un marché formidable pour tout ce que les Hommes produiront. Produits Industriels, écologiques, artisanaux, rares, incongrus, extravagants, etc… Tous les produits et services trouveront leurs clients.

Et ce que personne ne voudra faire, on saura le robotisé…

Il faut bien comprendre que les deux sources principales de crise dans nos sociétés modernes, sont la dette et l’accumulation des richesses. La question qui se pose, c’est pourquoi accumuler des richesses, quand on ne risque pas de manquer ? Si tout le monde achète et fait circuler l’argent, beaucoup de projets pourront devenir finançables, au-delà de la question de rentabilité. Environnement, éducation, santé, etc…

La source de financement devient évidente, c’est la circulation de l’argent. En prélevant des taxes sur les transactions financières, quelles qu’elles soient. Il sera alors possible de financer ce système, qui ne sera plus obligé de bâtir des objectifs de croissance. Atteindre une satiété financière acquise pour la vie, ne pousse plus à consommer et produire à outrance.

Voilà la contre culture à la théorie du ruissellement…