Frédéric Naud
Sculpteur Français Contemporain
L’ingénierie humaine n’est qu’un processus organique naturel.
Sculptures
Les Néo-organismes
Au-delà de l’Homme, la résilience du vivant
Naturel ou Chimique ? Bon ou Mauvais ?
L’Homme égocentré sur ses besoins en a oublié son appartenance au monde du vivant. Depuis la pomme d’Ève, l’Homme est sorti du monde qui l’entoure pour devenir une entité à part, avec d’un côté ce qui est originel et naturel, et de l’autre ce qui est artificiel et créé par lui.
Pourtant, l’homme, la termite ou le polype sont tous des êtres vivants, capables de processus organiques plus ou moins complexes. De ce fait, une bouteille de verre, un camion, une centrale nucléaire, une termitière ou une barrière de corail ne sont que le résultat d’un processus biologique.
L’ingénierie humaine n’est qu’un processus organique naturel
Le cerveau d’un être humain, ainsi que toutes ses capacités, sont le résultat d’une évolution de la nature, commencée il y a des millions d’années avec les cyanobactéries, fondateurs de notre atmosphère riche en oxygène. C’est cette même nature qui nous a donné la capacité de faire tout ce que nous avons fait et ferons plus tard.
Ainsi tout ce que fait l’Homme est toujours naturel…
La nature et les empreintes du vivant
Si nous ne sommes que de passage, notre empreinte sur la nature perdura longtemps après nous. Cinq extinctions massives du vivant dans le passé ont amené la vie à notre existence. Glaciation, anoxie des océans, cataclysme volcanique, tectonique des plaques, météorites. Tous ces phénomènes dits naturels ont entraîné la disparition de plus de 75% du vivant, créant une opportunité pour la vie d’évoluer et de renaître. Ce que nous jugeons aujourd’hui comme étant des objets ou des édifices artificiels ne sera alors que des empreintes naturelles laissées par l’humanité.
Loin d’être le centre de l’univers ou même celui qui l’aurait ruiné, notre espèce ne sera que l’un des nombreux contributeurs de l’évolution de la vie. Une façon positive, réaliste et collective de nous considérer comme une simple part du vivant et de son histoire, sur Terre et dans l’univers.
Après nous, les néo-organismes
Et si cette quantité de carbone que nous produisons et les traces de notre passage sur Terre devenaient le terreau fertile de nouvelles formes de vie, de nouvelles espèces. Et si cet élément au noir si profond qui semble nous mener à notre extinction devenait une lumineuse source de vie ?
Les Néo-organismes, un voyage au-delà d’un million d’années d’évolution après nous. Que va-t-il renaître de nos cendres ?
La planète Terre et la vie n’ont pas attendu l’Homme pour s’éteindre et renaître
Alors que l’Homme commence à peine à mesurer son insignifiance à l’échelle de l’espace et du temps, son extinction lui paraît déjà possible, voire probable. Les dégâts qu’il inflige à son environnement lui apparaissent seulement alors que son impact semble irréversible. Bilan carbone, empreinte carbone, émissions de CO2… Le carbone en particulier semble devenir l’ultime référence, comme la mesure de l’action humaine et de son propre anéantissement. Mais au-delà de notre égocentrisme aveuglant dans cette vision sombre du carbone et de notre impact sur la Terre, cet élément ne pourrait-il pas être source de vie ?